Régis Minois

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Régis Minois

Régis Minois
Photo de Sébastien Pioch

Régis Minois 
Autoportrait, 2013
Technique mixte sur papier
32 x 24 cm [13 x 9 inches]
Photo de Charlotte Deregnieaux pour

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Minois repères biographiques et artistiques
En marge de la biographie de Minois

Signature du peintre Régis Minois

Régis Minois qui vient au monde à Saint-Malo (France) en 1959 « apprend » très jeune comme Courbet, Picasso et Raphaël, que « ce sera la peinture et rien d’autre ». Il ressent le premier éveil de sa sensibilité artistique à l’âge de 11 ans en découvrant au collège la peinture de Van Gogh. Il reçoit en cadeau pour son quatorzième anniversaire "Goodbye Picasso" de David Douglas Duncan, un livre qui aiguillonne sa vocation précoce. L'année suivante la visite de la Tate Gallery le fascine. Le contact direct avec les œuvres originales de Giacometti, Cézanne, Bonnard… laissera en lui une empreinte décisive.

Peu enthousiasmé par l’enseignement général lorsqu’il intègre le lycée, Minois se réfugie aux cours du soir de peinture de l’artiste Bernard Koura. Entré en 1977 à l'école des beaux-arts au Mans, il est considéré comme un élève très doué en dessin et se plie quelques mois aux enseignements académiques avant de s’en affranchir pour déployer au fil des années et des expositions, une œuvre imprégnée de l’histoire de l’art peint et détachée des contraintes nihilistes des puissants courants du XXème siècle, loin de l’art minimal ou de la répétitive tenue du bagnard. Convoquant la matière avec générosité et enlevant sa palette très loin du trio primaire chéri par le pop art, Minois accomplit librement et avec patience son parcours de peintre en anti-Daniel Buren qui entendait à l’âge de 29 ans, mû par l’impatience, provoquer la renommée en réduisant son intervention picturale pour parvenir à ce qu’il appela, dans un art maîtrisé de la provocation « le degré zéro » de la peinture.

Les œuvres de Minois sont entrées dans de multiples collections particulières en France et à l’étranger (Italie, Etats-Unis, Chine, Suède, Suisse, Pays-Bas, Espagne, Luxembourg…).

Pour plus de détails, téléchargez ci-contre le document pdf : Repères biographiques et artistiques

Lire le résumé biographique

En 1983, à 24 ans, Minois expose pour la première fois au Palais des congrès au Mans.

Dans les années 90, encouragé par les premiers acheteurs de ses tableaux, devenus de fidèles collectionneurs, et soutenu par les expositions régulières de son travail en galerie à partir de 1989, il abandonne son activité alimentaire dans une imprimerie pour se consacrer totalement à la peinture. A la fin des années 90 l’Italie accueille une suite d’expositions de Minois si bien qu’en 2000 elle devient sa terre d’adoption. Il s’installe en Toscane, avec son épouse et ses quatre enfants. Ils trouvent là-bas, mise à disposition par un mécène, une chapelle transformée en maison et en atelier, perchée sur une colline isolée.

Deux ans plus tard le voyage italien prend fin et il s'établit en 2002 dans le sud de la France, heureux de trouver les variations d’une lumière méridionale proche de celle qui l'a transporté lors de son séjour toscan.

En 2009, la municipalité d'Albi offre à Minois un vaste lieu à investir, l'Hôtel Rochegude. Il imagine un ensemble de 25 toiles où flottent les reflets d’Albi dans les eaux du Tarn. Ce sera pour lui l'occasion de basculer un peu plus dans l’abstraction. Le travail de Minois devient « suggestion », lieu de rencontre avec l’intention troublante de la peinture.

En 2011 les Musées du Mans l’invitent à la collégiale Saint-Pierre-La-Cour. Il propose un ensemble de grands formats et de polyptyques imaginés pour offrir un écho à l’ample beauté de la bâtisse.

Entre l’été 2013 et le printemps 2014 son travail fait l’objet d’une suite d’expositions collectives d’artistes français en Chine, à Wuxi, Shanghaï et Beijing (Pékin).

Depuis 2015, Artuoz fondé par un couple de collectionneurs, contribue à la diffusion de son œuvre, à Chartres-Luisant et dans des expositions extérieures.

Au printemps 2017, l’exposition « L’Arbre qui cache la forêt » présentée au Musée des beaux-arts de Gaillac témoigne de la vitalité de son travail en montrant au public des œuvres exécutées entre octobre 2008 et février 2017.

L’artiste se plaît à dire : « Mon cerveau regroupe les informations reçues, je sens tout ça monter en moi petit à petit, avec force, jusqu'au point où je sais que c'est mûr. Alors il faut agir rapidement et tenter de recréer sur la toile la beauté de tout ce que j'ai emmagasiné, plus qu'une imitation de la nature, un sentiment de nature... ».

Il partage parfois à haute voix le rêve de se retourner sur son parcours et de pouvoir simplement formuler : « Je peux dire que j’ai été peintre ».